Un beau matin, vous recevez dans votre château la visite d’un émissaire
sous bonne escorte. C’est accompagné de pas moins de cinq cavaliers et
d’une vingtaine de piétons, tous revêtus de pied en cap de cottes de
maille solides qu’il se présenta au porte du château de votre capitale.
Il est lui même revêtu d’habits de cuir solides, porte une épée à sa
ceinture et un écu au bras, affichant le blason du pays de Galles. Un
de ses drilles siffle dans un cor, puis s’époumone en cris pour
annoncer la venue du messager.
« Sir James Granville, vassal et serviteur du Duc Clay de Galles ! »
En dépit de son long voyage, sa tenue est compète et son visage rasé.
Sa cheveux de jais sont coupés courts et parfaitement peignés, et pas
un poil ne dépasse de sa courte moustache. Parvenu à arranger une
entrevue avec le seigneur, il s’annonce à lui en ces termes.
« Mon seigneur, je suis un envoyé expresse du Duc Clay de Galles. Je
suis venu vous présenter ses sincères vœux de prospérité et de bonheur
dans la Grâce de Dieu. Sa Seigneurie pense qu’en des temps difficiles,
où l’homme solitaire peut sentir sa foi chanceler, il est d’une extrême
importance que de resserrer les liens qui unissent votre famille à la
sienne.
A cette fin, il vous fait savoir que le commerce du vin ayant été
particulièrement fructueux cette année, les portes de Cardiff vous sont
ouvertes en toutes saisons, à vous et à votre famille, afin qu’en
festoyant à la mesure de votre gloire, nous puissions établir des
accords commerciaux, culturels et militaires. »
Le messager ne resta qu’un soir au château et avant que l’aube ne se fut levé, était déjà parti vers sa prochaine destination.